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L’ouverture d’une bascule de poissons

Le poisson d’eau douce consommé à Paris au XVIIe siècle est vendu vivant sur les étals. Les marchands le font venir par les rivières, ainsi la Loire. Les étangs de Sologne, du Nivernais et ici du Bourbonnais sont de grands pourvoyeurs. Les poissons par centaines voyagent dans des viviers flottants, appelés «bascules », moyennant beaucoup de pertes.

9 avril 1680

A l’entrée du canal de Briare, le facteur représentant l’expéditeur et le propriétaire d’une bascule qui a déjà effectuée le long trajet de Châtel-de-Neuvre (en amont de Moulins sur l’Allier) refuse que celle-ci continue vers Paris. Le voiturier, André Gaberat de Moulins proteste, mettant en avant le préjudice causé.

«… lequel Cluzet (le facteur) parlant comme dessus a faict responce qu’il a raison d’empescher que lad basculle chargée de poissons ne passe plus oultre d’aultant que toutte les carpes qui y sont, sont mortes ce qu’il est prest de faire veoir et le partant que la voiture en seroit inutillement faicte, à raison de quoy lad basculle est restée au bas dud pont de Briarre, et les droits qu’il conviendroit paier pour cet effet très mal paiés, au grand préjudice dud Sr Fouschier (le marchand de Moulins qu’il représente) qui à raison des carpes mortes sousfre désja une très grande perte, veu laqu’elle responce et pour cognoistre la vérité d’icelle ladite basculle a esté ouverte en ma présence et honnêtes personnes François Mahuet et Antoine Huré marchants dem aud Briarre mandés à cet effet, Après laquelle ouverture, et avoir regardé dans lad basculle s’est trouvé toutes les carpes estant en icelle estre mortes sauf environ un cent et demy très foibles et dont la garde ne peult pas estre d’un jour, ce que lesd Srs Mahuet et Huré ont attesté véritable. »

AD 45 3E24 241

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