Les gabelous demandent à Marie Loison de présenter le sel de sa salière et le billet du grenier qui l’accompagne.
Elle déclare être en règle. Elle a pris un demi-quart de sel au grenier de Blois qu’elle a partagé avec ses deux sœurs. Elle les défie d’en trouver d’autre. Les gabelous perquisitionnent dans le moindre recoin.
Dans le jardin, ils repèrent « trois androits de terre frèche remuée, y aurions fait bêcher ». Y sont découverts trois pots, soit un total de 20 à 25 livres de sel, une grosse prise.
Marie Loison s’explique : « il y a environ quinze jours, il vint un batellier chez elle qu’elle ne connoist pas qui luy aporta deux vaisseaux[1]de sel qui luy dict, achepter cela ou échangez avec moi, ce qu’ils convinrent et luy donna des fromages et du boeur en eschange ».
Plus tard, lors de sa comparution, elle dit avoir bien fait cette réponse, « mais qu’elle estoit sy interdite qu’elle ne scavoit ce qu’elle disait, et qu’elle ne scay quy avoit mis ledit sel dans sondit jardin ».
ADLC B Grenier à sel de Blois
[1]Vaisseau : récipient