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Une perle orientale trouvée au château

En 1635, Gaston d’Orléans, frère du roi, est à Blois où débutent les travaux de son futur logis. Déjà il y a des visiteurs …

Le 7 juillet 1635, devant le notaire Henri Testard
 « est comparu personnellement Sanson Delamare escuyer garde du corps de Monseigneur frère unique du Roy[1]estant de présent à Bloys au service de son altesse au nom et comme ayant charge du sieur Soucarière demeurant à Dijon […]

lequel sieur Delamarre a confessé que honneste homme Claude Lubin Me orfevre demeurant à Bloys luy a présentement rendu et mis en mains une perle orientale fort grosse en forme de poire garnie de quatre petits diamens appartenant audit sieur Soucarière et qu’il avoit perdue au chasteau  de ceste ville de Bloys estant proche son altesse vers la feste de pasques dernier et qui fut baillée (donnée) audit Lubin par un masson qui travailloit audict chasteau, 

de laquelle perle ledit sieur Delamare s’est tenu pour contant et en a quicté et deschargé quicte et descharge ledict Lubin ses hoirs et ayant cause et promet l’en acquicter envers ledit sieur Soucarière, 
ladicte restitution faicte moyennant la somme de cent livres tournois que ledict sieur Delamare a présentement payée et baillée comptant audict Lubin qui l’a prise et receue de luy en pièces de ducan d’or ayant cours dont quittance[2] […]

présents Jehan Lobmoys escuyer ordinaire de la bourse de Monseigneur, Nicolas Serré dict Arbonnier garde du corps de son altesse et nonneste homme Pierre touchin marchant demeurant audit Bloys tesmoings. »

ADLC 3e11/205

À ce sujet, se reporter aux excellents livres de Thibaud Fourrier, Les Maitres horlogers de Bloisen 3 tomes, et particulièrement le tome 2, « L’âge d’or de l’horlogerie blésoise (Le XVIIe siècle) »  et au Dictionnaire des horlogers blésois,éditions La Garmonnière, Mosnes, 2004. 


[1]Gaston d’Orléans.

[2]et le maçon anonyme dans tout ça ?


1 réflexion au sujet de « Une perle orientale trouvée au château »

  1. Bravo pour cette trouvaille !
    Il s’agit de Claude Lubin, originaire de Châteaudun, où il est né peu avant 1600, et appartenant à une très longue lignée d’orfèvres. Il s’est établi à Blois à l’époque de son mariage, en 1619.
    A la date de ce document, il approche de la quarantaine et à la fin de cette année 1635 il sera élu garde de la communauté des orfèvres de Blois. Il a donc pignon sur rue et ne peut se permettre de jouer les recéleurs, surtout pour un bijou aussi important. A mon avis les 100 livres qu’il reçoit comprennent ce qu’il a versé (ou promis) au maçon.
    A noter que Lubin est protestant, comme une majorité des orfèvres de Blois.
    A bientôt pour de nouvelles trouvailles…

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